Mozart / So Jin Kim
Sortie le 17 janvier 2020 sous le label ARS Produktion
La simplicité des concertos pour violon de Mozart n’est qu’apparence. Pour rendre la justesse et la profondeur du troisième et du cinquième, il faut un archet aguerri et un orchestre qui ne doit pas jouer le simple rôle d’accompagnateur. Pour sa deuxième parution discographique, la jeune violoniste américano-coréenne So Jin Kim vise fort en s’attaquant avec subtilité aux célèbres concertos. Le Kurpfälzisches Kammerorchester manque de personnalité surtout pour des oreilles dorénavant habituées à des attaques baroques plus franches mais il faut lui reconnaître une qualité de son appréciable. Il laisse au tout premier plan la violoniste qui grâce à un touché délicat exprime toute la poésie de l’adagio du troisième concerto (sans doute le plus beau moment). L’approche de l’artiste se concentre plus sur les douceurs que sur les aspérités. Le violon de So Jin Kim est assurément très beau mais il gomme un second degré attendu chez Mozart où le désespoir est aussi permis.