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Découverte d’un des plus vieux joyaux d’Europe en Méditerranée

Découverte d’un des plus vieux joyaux d’Europe en Méditerranée

Dans l’esprit des voyageurs curieux, Malte tient souvent la place de destination outsider en Europe. Il faut dire que dans le bassin méditerranéen, la compétition fait rage entre d’une part Tunisie et Maroc avec leurs plages merveilleusement ensoleillées et d’autre part entre Turquie, Grèce, Italie et Espagne à la dense histoire culturelle (sans parler de la France et de son Festival de Cannes). 

© Teatru Manuel

© Teatru Manuel

Malte est certes un petit archipel et en superficie, le plus petit pays d’Europe mais il concentre une richesse incroyable d’églises baroques, de temples préhistoriques et de paysages à couper le souffle. Parmi toutes ces nombreuses merveilles se cache un joyau, le Teatru Manoel. Le théâtre de 632 places a été construit sous l’impulsion des fameux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean, en 1731. C’est l’un des plus vieux d’Europe. Cette dernière information vaudrait à elle seule l’occasion d’un voyage musical d’autant qu’une belle programmation attend les spectateurs chaque saison. D’ailleurs, une grande partie des concerts du très beau Valletta International Baroque Festival de janvier s’y déroule.


Ce 4 mai 2016, un récital de piano à quatre mains proposé par Pascal et Ami Rogé a été l’occasion d’apprécier l’atmosphère intimiste et la bonne acoustique du Teatru Manoel. En grands spécialistes de la musique française, les époux ont établi un programme intelligent proposant quelques tubes comme Gymnopédie et Gnossienness de Satie, Ma Mère l’Oye de Ravel mais également un bon nombre de pièces peu visitées comme Adieu New York de Georges Auric ou Enfantines de Milhaud. La première partie du récital où Satie dominait a laissé un goût mitigé. La Belle Excentrique un brin scandée manquait d’humour et de la légèreté attendue. En revanche les deux artistes se sont retrouvés à l’unisson dans la Petite Suite de Debussy ou le piano n’a fait qu’un.

Le plus beau moment de la soirée a été délivré par Pascal Rogé qui dans la cinquième Gnossienne a fait preuve d’une totale liberté enivrante. Quel dommage que tout le concert n’ait suivi cette voix. Souvent assénées, les sonorités convenaient à des pièces comme Parade de Satie ou l’hypnotique Carillons de Louis Durey moins à Poulenc, Auric ou une première Gymnopédie de Satie ratée. Avec la musique française, on attend des atmosphères, trop souvent absentes ici pour laisser un grand souvenir de ce concert dans le très beau Teatru Manoel, ce petit joyau qu’il faut impérativement connaître.

 

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